mercredi 22 août 2012

Récit : Beaucoup de pêche + peu de blog = un gros texte

J'ai un peu négligé la mise à jour de mon blog dernièrement, à travers les vacances, les travaux et le travail et la pêche pas toujours évident de trouver le temps ou la motivation pour bien faire les choses.  Je préfère donc attendre d'être disposé à le faire et donc d'ajouter du contenu de qualité.  Mon mea culpa est fait, passons aux choses sérieuses. 

J'ai fait relativement de belles pêches depuis le début juin, quelques unes plus mémorables que d'autres.  Parmi celles-ci, je suis fier d'annoncer que j'ai enfin réussi à déjouer la fameuse truite grise tant espérer durant les dernières années !  Après d'innombrables essais infructueux tous les facteurs se sont alignés pour me permettre d'en prendre une.

La journée avait pourtant bien mal débutée, quelques temps après s'être mis à l'eau un orage de tous les dieux s'est abattu sur le lac.  Une chaloupe en aluminium dans le milieu d'un lac avec des bâtons de carbone dans les mains, une bonne recette pour finir en smoked meat !  On s'est donc réfugié sur la berge d'une île où d'autres pêcheurs s'étaient fait un abri de fortune avec une toile de piscine.  Ils nous ont invités à les rejoindre et c'est là qu'on passa certainement une bonne heure à attendre que Zeus épuise sa réserve d'éclairs.

Une fois l'orage terminé, le soleil est sorti et une chaleur accablante melée à l'humidité causée par la pluie nous ont affligées.  Pas vraiment les conditions rêvées pour pêcher un poisson reconnu comme craintif et pour aimer les températures froides !  Que cela ne tienne, on allait pas se laisser faire aussi facilement !  On a tout essayé : cuillère, traîne, poisson nageur, jig, marcheur de fond, vers de terre, etc.. Rien n'a su faire mordre la grise, pourtant on voyait plusieurs autres bateaux faire de belles pêches.

Vers midi, on décide de faire une pause pour diner et de retourner sur la plage où nous étions allés lors de l'orage.  L'endroit est propice pour mettre une ligne morte.  J'attache donc un montage fait de deux gros trépieds et d'un bout de saucisse à hot-dog, je lance ça le plus loin possible et je deserre le frein du moulinet au maximum.  Entre deux bouchés, j'entend le son tant attendu, j'accours vers ma canne et après avoir attendu une dizaine de seconde pour être certain que le poisson ait bien avalé l'offrande, je serre le frein rapidement, je reprend le mou dans la ligne et ferre un grand coup !  Le combat s'engage, un bon combat qui plus est, je comparerais ça à celui d'un vigoureux brochet de rivière d'environ le même poids.  Le verdict tombe c'est bel et bien une truite grise, ma première à vie, un spécimen de 4.5 livres :)
 
 
Le reste de la journée se déroulera pas mal comme elle a commencée, aucune action, mais avec un maudit gros cheese dans la face!

Il faudra que j'attende pas mal avant de pouvoir retourner à la pêche pour de vrai, pas une pêche de soirée ou simplement quelques heures entre deux choses à faire.  Le délai aura tout de même valu la peine puisqu'il aura donné le temps à mon spot à ouananiche d'être à son meilleur.  La journée s'annonce pluvieuse et le gars avec qui je dois y aller à vraisemblablement eu une rude soirée la veille, il n'était pas trop certain de venir mais a fini par céder au harcèlement téléphonique que je lui aie fait subir durant sa sieste...  Au bout du compte, il ne le regrettera pas, en à peine deux heures à trois pêcheurs nous avons réussi à prendre une quinzaine de ouananiches, tout ça en pêchant du bord!  Nous avons remis à l'eau en bonne et due forme la plupart d'entres-elles, ne conservant que les spécimens blessés.  Notre pêche s'est terminée une fois la limite de prises atteinte, toutes entre deux et trois livres. 


Il faut dire que les conditions se prêtaient bien à la remise à l'eau de cette espèce fragile, une eau froide et bien oxygénée, un combat intense mais écourté et l'utilisation de leurres artificiels ne blessant pas excessivement l'animal.  Dans d'autres conditions, moins propices au rétablissement du poisson, nous aurions probablement agit autrement.  Quand les conditions sont bonnes et que les choses sont bien faites, on peut bien se gâter un peu !

Dans un tout autre ordre d'idée, la pêche ne se limite pas seulement aux poissons, mais aussi à l'environnement et aux rencontres qu'on peut y faire.  Lors d'un voyage de pêche sur la ZEC Onatchiway, par une journée où la température à probablement fait doubler la vente d'air climatisé et où la truite n'était pas au rendez-vous, nous avons eu la chance d'observer de longues minutes un caribou forestier venu se rafraîchir !


Ok, j'avoue que la photo laisse un peu à désirer, mais je vous garanti que c'est bel et bien un caribou !  Une rencontre épique que je ne crois pas refaire de si tôt sous notre latitude.
 
Début juillet, on se dirige moi et deux amis vers un endroit que je veux essayer depuis longtemps, un spot à ouananiche où il y aurait apparemment des spécimens digne de mention.  Après une longue route on arrive enfin au débarcadère, où nous attendent deux renards vraiment tenaces qui veulent vraiment qu'on leur donne de la bouffe... Ça n'aurait pas été de les aider que de leur en donner, qu'il la trouve eux-mêmes, ça vaudra mieux pour eux.
 
 
La pêche n'aura pas été très productive de prime à bord, aucune touche de samedi matin à dimanche après-midi...  Puis, quelque chose s'est produit, on ne sait pas vraiment quoi mais il y a eu un genre de frénésie, autant sous l'eau, sur l'eau que dans les airs et je ne parle même pas de notre état dans la chaloupe !  Des bancs de petits poissons faisaient bouillonner la surface, de grosses ouananiches sortaient de l'eau au beau milieu des bancs et des oiseaux de proies ainsi que des goélands profitaient aussi de cette manne !  Ça ressemblait vraiment aux chasses de thons qu'on peut voir en mer !  À toutes les fois que ça se produisait on se dirigeait vers l'endroit pour faire une passe de traîne, les résultats ne se serons pas fait attendre :)
 
Cette frénésie durera environ trois ou quatre heures durant lesquels nous avons assisté à plusieurs chasses de ce genre.  Nous nous en tirerons avec cinq combats titanesques, dans un courant à fort débit, dont trois qui finiront avec une ouananiche dans l'embarcation.
 
 
La plus petite, tout de même 4.5 livres

Un beau gros mâle de 6.5 livres

La plus grosse du voyage, une belle femelle de 8.5 livres


Tout un baptême de la ouananiche pour mes deux comparses ! De mon côté je m'en tirerai avec quelques touches manquées mais aucune prise,  rien de bien grave compte tenu que notre voyage, qui s'annonçait décevant, n'était désormais plus bredouille.
 
On attendait depuis quelques mois un voyage à Tremblant dans les Laurentides prévu pour la mi-juillet : cinq couples, leurs enfants, un chalet immense, beaucoup d'alcool et de bouffe et trois jours pour en profiter.  Ça allait être très amusant, d'autant plus que, vous devez bien vous en douter, j'étais armé pour la pêche :)
 
C'est donc en rêvant d'un gros achigan que je parti avec un ami essayer un endroit qu'un membre du forum QuébecPêche nous a conseillé.  Arrivé sur place, on ne pouvait espérer mieux, plusieurs types de structures intéressantes sont accessibles du bord.  Dès notre arrivée j'observe directement à mes pieds un banc de crapets de roche auxquels se mêle d'autres poissons plus petits.  Ceux-ci s'avéreront être des crapets soleil.
 


 
 
Malgré nos efforts et toutes nos tentatives stratégiques pour déjouer un achigan, nos espoirs sont restés vains.  On s'est tout de même énormément amuser avec les crapets, ces poissons démontrent beaucoup d'ardeur pour leur taille.
 
J'ai, à quelques reprises, pêché le doré durant la période couverte depuis le début de ce récit, mais sans prendre de doré qu'il n'est pas trop gênant de montrer.  Je commence pourtant à bien connaître un coin qui me rapporte régulièrement de beaux spécimens, je n'y étais pas encore allé cette année.  Il ne ma fallut que la présence d'un partenaire se plaignant de la petitesse de ses prises pour qu'on réserve un après-midi pour y tenter le coup.  Ça aura valu la peine, on s'en est sorti avec quatre beaux combats entre nous et des dorés d'entres 21 et 25 pouces (de 3.5 à 5.6 livres) et plusieurs touches ratées.
Un des trois dorés que j'ai sorti

Son seul mais non le moindre, un beau doré de 25 pouces

Faut faire vite on doit le remettre à l'eau, trop gros :)
Ils sont tous retournés dans leur élément sain et sauf.  Les dorés issus de cet endroit sont de belle taille, en pleine forme et offre la plupart du temps un combat mémorable... en tout cas nous on va s'en rappeler longtemps.
 
Samuel Tremblay