jeudi 10 octobre 2013

Récit : Melting pot mi-fin de saison

On ne peut pas dire que j'ai pêché autant que je l'aurais voulu cet été... Bon d'accord, je ne pense pas qu'un jour je vais pourvoir pêcher autant que je voudrais, apparemment on doit dormir aussi.  J'ai pourtant fait plusieurs belles pêches et vu beaucoup de beaux poissons, autant sur ma ligne que sur celles de mes partenaires.  J'en ai déjà couvert la plupart dans mes autres récits de 2013, mais quelques histoires ressortent du lot et traînent encore dans le fond de la chaloupe.

À commencer par une sortie qui nous permettra, moi et un ami, de prendre nos premiers corégones.  C'est pas tant le fait d'être à la pêche que celui d'y être avec ma blonde et un couple d'amis ayant eu un enfant presque en même temps que nous qui a rendu cette journée spéciale.  Nous étions quatre adultes dans ma petite chaloupe de 14 pieds et on visait le brochet au lancer avec des gros rapalas.  La prudence était de mise pour ne pas se retrouver avec des piercing gratuits !  Je savais que le coin était aussi réputé pour contenir du corégone, je ne me serais jamais attendu à en prendre un avec un husky jerk firetiger de 14 cm.  À ce que j'en sais, c'est plutôt un poisson qu'on prend habituellement à la mouche ou avec de petits leurres.

Mon premier corégone, 2 livres de furie
En tout cas, peut importe comment on le prend, les chanceux à en avoir pris sont d'accord avec moi : C'EST FOU RAIDE CE POISSON !  Un vrai diable en laisse!  Le rapport puissance/poids est vraiment impressionnant, jamais un poisson de deux livres n'a autant brassé ma canne.  Ses qualités gustatives sont aussi dignes de mention.

Les nouvelles espèces c'est bien plaisant mais les records personnels le sont encore plus à mes yeux.  J'ai d'ailleurs passé très près de fracasser le mien pour le brochet.  Je dis passé près parce que ce n'est finalement pas moi qui l'ai pris, c'est mon partenaire qui s'en tirera avec les honneurs d'un magnifique spécimen de 15.6 livres.  Le brochet est passé trois fois à côté de mon leurre de surface, sur le même lancer, en sortant même complètement de l'eau lors de sa deuxième attaque !  Après la troisième attaque, il a changé de cible pour se diriger sur le leurre que venait de lui présenter Hervé, quelques pieds seulement derrière le mien. Un court mais intense combat s'en est suivi avant qu'il ne termine dans le filet.

Hervé avec son deuxième plus gros à vie
Moi avec le même brochet, j'y avait bien droit non ?
Il a fini dans le filet mais pas en filet, c'est bien la moindre des choses que de retourner à l'eau une génitrice (sous toute réserve) de cette taille.

Le 5 octobre dernier à eu lieu la deuxième édition du "Tournoi d'brochets", un tournoi de pêche amateur mais surtout amical que j'organise pour le plaisir d'apporter un peu de piquant en fin de saison.  C'est très simple, les trois plus gros brochets de chaque équipe comptent et leur longueurs additionnées donnent le pointage.  Lors de la première édition, l'année dernière, une équipe avait mise la barre vraiment haute en tétanisant la compétition avec trois spécimens de 30, 36 et 37 pouces !  Personne n'était même près de leur score de 103 points !  Je ne suis pas peu fier de dire que cette année, la victoire est revenu à mon équipe avec un score de 83 points formé par des brochets de 24, 27 et 32 pouces.  Les trois plus long sur la quinzaine que nous avons pris.  Ne pas avoir pêché notre plus gros aurait fait passer les gagnants de l'année dernière devant nous, ils auraient arraché la victoire par un pouce avec des brochets de 21, 24 et 28 pouces. 

En quittant la mise à l'eau le matin du tournoi
J'ai aussi gagné le prix du "lunker" (terme utilisé dans les tournois pour désigner le plus gros poisson) avec ma prise bien grasse de 32 pouces.  Étant un tournoi avec remise à l'eau, une procédure de prise de photo y est instauré et permet l'enregistrement des prises à la fin de la journée.  C'est donc la seule photo que j'ai du lunker de l'édition 2013 du "Tournoi d'brochets".

Une prise décisive
Si j'étais comptable un bilan très positif ressortirait de ma saison de pêche 2013. C'est malheureusement pas mal terminé de mon côté pour la saison estivale... à moins que... En tout cas, vivement que la glace prenne comme il faut avant le 20 décembre !

mercredi 31 juillet 2013

Récit : Le parc jurassique

Il fût un temps où les chances de prendre ce que l'on considère aujourd'hui un poisson trophée étaient très bonnes, et ce, peu importe l'endroit pêché et pratiquement sans effort.  Je ne surprendrai personne en affirmant qu'en bien des lieux cette abondance est révolue, les histoires de pêches hors normes se font de plus en plus rare et celles qui subsistent relates plus souvent qu'autrement l'époque providentielle évoquée précédemment.

Toutefois, à force de persévérance, un pêcheur chanceux peut finir par trouver un emplacement épargné par les effets de notre présence.  Un tel lieu, permettant de revivre un bref instant la gloire des pêches d'antan, est d'autant plus rare qu'il faut en reconnaître la valeur et le respecter.  Une attitude qui va à l'encontre des comportements que notre espèce à acquise en adoptant un mode de vie coupé de la nature. Des habitudes qui poussent à l'exploitation totale et rapide d'une ressource... pour que d'autres ne le fassent pas avant nous.

La découverte d'un spot de cette qualité nous offre un clin d’œil de ce dont nous nous privons par cupidité pour répondre à une soif de confort démesurée.  Qu'échangerions nous au quotidien pour augmenter le nombre de rivières, de lacs et de forêts capables de faire vivre l'abondance décrite dans les récits de nos ancêtres ?  C'est difficile de choisir, peut-être faut-il revoir notre définition du confort et de quoi il devrait être nourri.

Bref, je suis un de ces chanceux qui ont trouvé un parc jurassique.  Un pêcheur qui, en bon représentant de son époque, hésite entre l'envie d'y prendre ce qu'il peut avant les autres ou la petite voix qui lui dicte de faire sa part en s'abstenant de piger dans le capital de la ressource.

Ma plus grosse ouananiche à date, 8.25 livres !

Quoi ? Pas de détails sur la pêche, les prises, les techniques ? Non, un endroit différent qui pousse à une réflexion différente impose un récit différent.  Mes récits parlent de ce que je veux partager de mes pêches et c'est mon état d'esprit dans le cas présent ;)

vendredi 12 juillet 2013

Récit : Baptême du feu


Il vient un jour où, pour beaucoup de pêcheurs à la mouche, surgit l'idée ou l'envie de tenter de prendre le roi de nos eaux, le poisson noble par excellence, le saumon atlantique, Salmo Salar.  Cette envie avait déjà fait irruption dans mon esprit depuis un an, j'ai fait ma première tentative l'année dernière mais elle ne s'est pas soldé par un combat.

Étant supposé aller à la ouananiche avec mon oncle, nous avons d'un commun accord décidé de changer nos plans et d'aller au saumon.  Les prévisions météo rendait le long voyage pour se rendre au spot à ouananiche moins profitable que prévu...  J'étais déçu, ça faisait longtemps que je voulais retourner pêcher ce spot, mais la perspective de pêcher le saumon n'était pas déplaisante pour autant.  Les puristes de biologie me diront que c'est exactement la même espèce, mais la version anadrome est un plus grand défi et revêt un cachet particulier.

Nous avons débuté notre demi journée de pêche vers 14h00, sur la Rivière à Mars à La Baie. Une quinzaine de saumons avaient déjà été pris en date du 27 juin, la plupart dans les premières fosses de la rivière, une situation normale en début de montaison.  Une cinquantaine de plus avaient boudés les offrandes des pêcheur et s'étaient rendu à la passe migratoire qui leur donnerait accès au secteur amont de la rivière.

Nos premières mouches trempèrent donc dans les fosses non contingentées en aval de la passe migratoire.  L'eau était passablement haute et trouble, en raison d'une pluie torrentielle s'étant abattue sur la région au cours de la nuit précédente.  C'était une journée sombre et nuageuse, rien pour nous aider à savoir si nous pêchions des fosses contenant du poisson.  Il fallait donc croire sans voir, une faculté précieuse à la pêche.

Pour essayer de palier à notre insuccès, nous sommes allé prendre conseil au bureau d'accueil.  Quelques numéros de fosses volent à nos oreilles et nous partons avec ces informations supplémentaires vers le secteur amont de la rivière.  Ce secteur fait plusieurs kilomètres et ne contient, selon les statistiques de la passe migratoire, qu'une cinquantaine de saumons, dont plusieurs beaux spécimens selon les dires des employés... Que cela ne tienne, on y va le tout pour le tout, il est environ 16h30 et il ne nous reste que quelques heures de clarté.

Hervé s'exécutant en bas d'une cascade
Parmi les fosses conseillées par les gens à l'accueil, nous passons à côté de la plus belle fosse que nous avions vue de la journée.  Une fosse longue et profonde, prise entre un rapide et une cascade, une aire de repos toute désignée pour un saumon en montaison.  

Hervé commence par la tête de la fosse, en bas de la cascade, pendant que j'irai arpenter en aval un beau ciré précédant le rapide à la fin de la fosse.  Je fais quelques passes sans action sur mon secteur avec des mouches différentes et je décide de remonter voir mon partenaire pour prendre des nouvelles.  Pas d'action de son côté non plus, à part une grosse bûche qu'il lui aura donné des émotions de courtes durée.

Il m'offre de prendre sa place à la tête de la fosse.  Je n'ai rien à perdre à essayer et je décide du même coup d'attacher une mouche avec des variantes de couleurs voyantes, contrairement à celles que nous avions mouillées depuis le début de la journée.  Une mouche que j'ai montée durant l'hiver correspond à ce critère, un streamer à saumon avec un corps rouge et une collerette jaune.



À peine quelques lancés plus tard, en laissant ma mouche faire sa dérive de part en part de la fosse tout en parlant à mon oncle, je vois un flash dans l'eau du coin de l’œil... Sans attendre de sentir quoi que ce soit, je lève énergiquement ma canne, ressent la tension s'installer dans la soie, la courbure s'imprimer dans le carbone et mon bras être secoué par la puissance du reflet argent aperçu la seconde d'avant ! 

Les choses sont désormais sérieuses, je suis presque pris au dépourvu suite à cette attaque surprise.  Toute l'expérience accumulée à combattre des poissons au cours des dernières années devra être mise à profit à ce moment précis.  Une multitude de gestes appris au gré des erreurs et des succès devant être appliqué au mieux de mes capacités en réponse au moindre mouvement de l'adversaire.

Le combat est intense, on dirait presque que mon adversaire est doué d'intelligence.  Il cherche les roches pour y faire frotter mon avançons, se sert du courant pour faire pression sans dépenser trop d'énergie et fera même trois sauts acrobatiques qui passeront près de me faire perdre ma prise.  À chaque ruse sa réplique, on lève la canne à bout de bras pour éviter les roches, un frein bien ajusté et le bout de la canne appuyé dans le ventre pour contrer son utilisation du courant et bien entendu la très peu gracieuse mais non moins efficace courbette pour éviter les contrecoups des sauts !

La bête finie par donner des signes de reddition, elle se laisse guider en eau moins profonde... C'est au tour de mon partenaire de faire sa part du travail, faire entrer le poisson dans le filet.  Je lui guide tant bien que mal le saumon à proximité et, d'un mouvement précis, Hervé sécurise mon premier saumon atlantique !


Un moment incroyable de satisfaction suivi d'une rapide séance de photos précéderont une remise à l'eau fructueuse.  Cette belle femelle est repartie comme une balle, j'avais pris soin d'écourter le combat en ne m'amusant pas à le prolonger inutilement.  De cette manière j'aurai peut-être la chance de la reprendre plus grosse l'année prochaine, elle ou un de ses enfants ;)

dimanche 2 juin 2013

Récit : Premières prises estivales 2013

Ça faisait longtemps que j'y pensais, un petit lac difficilement accessible sur la zec onatchiway.  Un "lac à grosse" selon les dires de certains, un de ces mythiques lacs de tête dont on dit qu'ils contiennent des truites monstres...

Il ne faut pourtant pas se leurrer, quand on est pêcheur on connait la chanson, ce type de lac c'est tout ou rien, le prestige d'un trophée où la honte assumée d'avoir fait tant d'effort pour rien.  Que cela ne tienne, en cette fin de semaine d'ouverture de la ZEC les étoiles se sont alignées pour ouvrir une fenêtre de temps dans mon horaire de nouveau papa et me permettre d'y aller.

J'avais tout ce qu'il fallait : l'équipement (merci à Gammache pour le sportspal), un partenaire fiable en la personne de Patrick, beaucoup de motivation, quelques cigares (pour les mouches...), une quantité raisonnable de bière, un lunch et, ne l'oublions pas, l'inestimable boîte de vers des pêcheurs de mouchetées.

Les usuelles considérations précédant un départ seront réalisées dans l'état second que dicte l'heure hâtive d'un levé suivant une nuit écourtée par l'anticipation.  On fini même par se réveiller comme il faut seulement une fois presque rendu au point où l'on devra délaisser notre véhicule et commencer le portage.

Nous avons probablement mis un bon trente minutes pour parcourir le demi kilomètre de portage que nous avions à faire pour nous rendre au lac.  J'avais vu le sentier lors de visites antérieures sur la ZEC, à la mi-juin ça donne l'impression d'être praticable... À la mi-mai par contre, c'était pas mal plus un ruisseau vaseux qu'un sentier, admettons qu'on à récité une longue prière qui manquait pas mal de sujet, de verbe et de complément !

Le début de la journée aura été difficile sur le moral, aucune prise entre huit heure du matin et une heure de l'après-midi, à peine une touche.  Tout semblait pourtant parfait, de la température extérieure à celle de l'eau en passant par les montagnes bleues sur ma coors light. Il manquait juste le poisson au tableau.

Sans qu'on ne sache trop pourquoi et pour ne pas élaborer sur les hypothèses plausibles, je ferai court en disant que ça c'est mis à mordre.  Lentement au début pour atteindre une bonne cadence vers la fin de l'après-midi.  Les truites étaient très énergiques, des attaques franches suivies de combats dignes de la famille des salmonidés.  C'est toujours un délice de combattre une belle mouchetée sur de l'équipement ultra-léger.

Une future locataire de mon fumoir
La grosseur des poissons était loin de combler nos rêves de trophées, mais ce n'était pas pour autant de la petite.  Les prises faisaient en moyenne au dessus d'une demi livre et la plus grosse, prise par Patrick, atteignait  la marque de 1.15 livre, une taille respectable pour une mouchetée indigène.

Patrick avec une belle prise
Pour faire un bilan, on a fini avec 14 truites pour un total de 8.3 livres, pas si mal compte tenu que les cinq premières heures de pêche on été carrément vaines.  J'y retournerai peut-être un jour... un jour où le sentier pour s'y rendre sera disons moins humide !

mardi 2 avril 2013

Récit : Suite de ma saison de pêche sur glace 2013

Suite à certains évènements hors de mon contrôle, mais pas malheureux pour autant, la rédaction de ce récit a un peu (beaucoup) tardée.  En effet, l'arrivée d'une future pêcheuse dans la famille le 12 février a quelque peu changé mes habitudes de pêche, un sacrifice nécessaire qui en vaut largement la peine.

J'ai tout de même pu profiter pas mal de la glace jusqu'au début du mois de février et, faut bien doser un peu le sevrage, quelques fois par la suite.  Beaucoup de prises et encore plus de plaisir... J’avoue quand même avoir une maudite hâte que le printemps se pointe pour sortir le bateau et faire quelques lancés !

Ma plus grosse prise de 2013, une Sophie d'Amérique


On se le cachera pas, la plupart des pêcheurs de poissons de fond dans le Saguenay visent le sébaste, c'est lui le plus présent et il a bon goût par-dessus le marché.  Je ne suis pas plus fou qu'un autre et c'est principalement cette espèce que je vise, en acceptant bien entendu tout ce qui voudra mordre par la même occasion.

Un des nombreux sébastes du Saguenay (le poisson pas le gars)

J'ai eu la chance de faire plusieurs belles pêches de sébastes cette saison, quelques intrus se seront aussi accrochés à mon jig à leur grand regret.  Parmi ceux-ci se trouve notamment une belle morue franche de 4 livres qui sera aussi plaisante à sortir de l'eau qu'à consommer en "fish and chips".  Ce poisson est certainement mon préféré dans l'assiette, il a une chaire tendre et floconneuse qui rendrait jaloux n'importe quel doré.

Ma seule morue franche de la saison
J'ai eu la chance de me faire approcher à l'automne (il me semble) par un pêcheur d'outre-mer sur le forum de QuébecPêche.  Un Français nommé Pierre-Yves qui venait étudier au Québec et qui voulait pêcher puisqu'il pratiquait déjà assidument  l'activité en France.  Ça m'a fait un grand plaisir de partager plusieurs sorties avec lui, autant sur glace que sur l'eau.  Il m'a même avoué qu'il ne savait pas que la pêche sur glace existait avant d'arriver ici.  Je ne savais pas trop à quoi m'attendre, il m'a surpris en se démontrant très bon pêcheur, il m'a même fait la barbe quelques fois, c'est pas peu dire ;)

Pierre-Yves sur le Saguenay
Lors d'une de nos sorties sur la glace, on a pris chacun une raie épineuse, un poisson intéressant, mais pas très attirant.  Hérissées de centaines de pics, ces raies sont pour le moins dures à manipuler et pour cause on ne prendra pas de photo de la mienne... OK, j'ai bien une photo de ma raie, mais je la garde pour moi !

Une des deux raies épineuses de cette sortie
Le résultat d'une belle pêche au sébaste
Jean-Philippe avec un superbe spécimen dans les mains
Dernièrement, j'ai réussi à me libérer de mes nouvelles obligations paternelles pour aller faire une petite sortie de quelques heures au brochet.  Il a fallu s'armer de volonté face à un bon 30 pouces de glace et équipé de ma vaillante tarière manuelle.  Après avoir percé nos 10 trous à force de bras nous aurons été bien récompensés par 7 morsures qui se termineront avec 6 brochets sur la glace, rien de gros, mais ça calme l'envie de pêcher pour un bout.

Pierre-Yves a pris le plus gros brochet de la journée

Lors de cette sortie, il nous manquait un pêcheur pour tenir une canne de trop, on a décidé d'en faire un avec ce qu'on avait sous la main, de la grosse neige collante.  Ça a fini avec un bonhomme de neige de 8 pieds de haut... On était content que la glace soit solide, aucune idée de son poids, mais il n'embarque pas dans ma chaloupe !  En plus, il  n'a rien pris !

Bouli le pêcheur ingrat
Samedi dernier représentait pas mal ma dernière chance d'aller à la pêche avant la fermeture du 31 mars.  Trois ou quatre téléphone et j'étais fixé pour une sortie avec d'autres pêcheurs.  On à visé principalement la perchaude et les résultats ne se font jamais attendre bien longtemps sur ce lac, c'est pratiquement sans arrêt. La plupart sont cependant petites, ça a pris la générosité (ou la pitié) de mon ami Patrick pour me prêter ses 2 plus grosses pour la photo ci-dessous... Les miennes n'étaient pas très, disons, photogéniques.

Les deux plus grosses perchaudes de la journée
La pêche sur glace est maintenant fermée depuis dimanche, elle réouvre fin avril dans la zone 28.  C'est généralement une trentaine de jours que je prends pour faire l'entretien de mon matériel de pêche et ce ne sera pas différent cette année : grand ménage de l'armoire de pêche, le camion sur des blocs dans le garage pour faire du "body" dans l'espoir qu'il étire sa vie encore un an, la chaloupe juste à côté pour lui posé ses nouveaux bancs et supports à canne... Bref, juste histoire d'être près pour la saison estivale.

Samuel T

mardi 22 janvier 2013

Récit : La pêche au poisson de fond sur le Saguenay est débutée

Il y a toujours une certaine frénésie entourant le phénomène de la pêche blanche en eau salée et profonde dans le fjord du Saguenay.  Tous les amateurs suivent de près l'information véhiculée par les médias et par le bouche à oreilles, en retransmettant ça tout croche en grande partie, de manière à créer des rumeurs qui entretiennent des débats aussi chauds qu'inutiles la plupart du temps... On pourrait même, pour résumé le tout, citer un pêcheur d'éperlan anonyme de La Baie qui, dans un français aussi impeccable que le sceau dans lequel il tire ses éperlans, s'esclaffe "ARRRH TOUTEN DMÉME" pour exprimer son expérience face aux préparatifs de la saison.

De mon côté, c'est un peu toujours la même routine.  Quelques semaines avant l'ouverture du poisson de fond (19 janvier), tout juste quand les glaces le permettent je vais me faire quelques pêches à l'éperlan, histoire de garnir mon stock d'appâts puisque c'est le seul poisson appât auquel nous avons droit dans la zone 28. 

Plusieurs endroits à La Baie se prêtent bien à cette pêche et quand on tombe au bon endroit au bon moment, c'est tout simplement fou !  Je n'ai pas eu de pêche de folie cette saison, j'y suis allé 3-4 fois et c'est certain que je ne manquerai pas d'appât !  Nous avons même eu droit à quelques belles surprises en pêchant l'éperlan à l'Anse à Benjamin : du capelan s'est retrouvé au travers de nos prises :)  Une première qui m'emmène peut-être un peu prématurément à espérer un retour de la fraie du capelan dans le Saguenay.  Le voir revenir "rouler" sur les plages serait un signe encourageant sous plusieurs aspects.

Capelan à gauche et éperlan à droite


Une petite morue ogac (remise à l'eau) viendra même s'emmêler dans la ligne à éperlan de mon frère lors d'une pêche à Grande Baie.  Même si elle n'est pas très grosse, ça fait un beau petit combat sur une canne ultra légère pour l'éperlan !



La journée de l'ouverture au poisson de fond à fini par arriver, le 19 janvier, un rendez-vous que je n'allais pas manquer.  Cette journée coïncide généralement avec celle où les cabanes à pêche ont le "ok" pour embarquer, genre d'évènement qui n'est pas trop bon pour la pêche tant qu'à moi... Je cherche donc à faire l'ouverture loin de l'achalandage que ça occasionne. 

Notre ouverture n'aura pas été des plus fructueuses, un sébaste sorti, un perdu dans le trou (grrr) et un perdu en le remontant.


Mon frère à pris, par dessus le marché, ce que je pense être une "petite limace de mer" (careproctus reinhardtii).


Sa face ne reflète vraiment pas à quel point cette chose était, disons, spéciale...  Forme de goutte, texture de jello pas pris, semi-transparent, bref j'ai déjà craché des entités plus ragoutantes que ça !


On a eu beaucoup de plaisir malgré le faible taux de prises par pêcheur, c'est ça qui compte après tout.  Vraiment hâte d'y retourner, j'espère encore battre mon record de 2011 !